Facture instrumentale
La vièle sarangui est composée d’une caisse de résonance massive, creusée dans une pièce de bois, avec deux échancrures latérales qui lui donnent une forme de huit, prolongée par un manche court et large, qui lui-même se rétrécit pour se terminer par un chevillier carré. Certains modèles sont plus sophistiqués et possèdent un chevillier sculpté en forme de cou de cygne. La table est recouverte d’une peau de chèvre sur laquelle repose le chevalet. Trois ou quatre cordes mélodiques en boyau sont retenues par d’épaisses chevilles latérales, tandis que des cordes métalliques de résonance, pouvant aller jusqu’à trente-cinq, sont placées sous les cordes principales. Ces dernières sont fixées par une série de petites chevilles placées sur le côté du manche. On frotte les cordes avec un archet court en forme d’arc, qui est en fait une simple baguette dépourvue de système de tension. L’instrument mesure rarement plus de 70 cm de hauteur. Sa sonorité, très belle, est souvent comparée à celle de la voix humaine.
Mode de jeu
Cet instrument de musique est tenu obliquement: le musicien est assis sur le sol, les genoux repliés en tailleur, le chevillier reposant contre son épaule gauche et la caisse sur les cuisses. L’archet est tenu dans la main droite.